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Où il est question de thermalisme . . .

Nous commençons cette semaine une nouvelle série sur le thermalisme . . .

 

En vous présentant un article paru en 1988 dans la Nouvelle Revue Lorraine, nous allons suivre l'histoire des trois pavillons qui ont recouvert la source, au centre de la station :

RLP N 84 thermalisme1988.pdf

Origines de l'exploitation de l'eau minérale de Contrex.


Dans nos villages, certaines sources étaient connues pour leur propriété guérisseuse; celles de Contrexéville étaient réputées soulager les maux des voies urinaires. Des guérisons sont citées par le docteur Bagard : celle de Joseph Hilaire fils du propriétaire de la source ou encore du curé du Grand ban de Vittel, mais surtout celle de Françoise-Joséphine Desmarets une jeune fille de la petite noblesse qui, devant subir une opération de la taille, a pu se débarrasser des calculs par la voie naturelle en buvant l'eau de Contrexéville; c'est d'ailleurs la nouvelle de cette guérison qui, en se propageant au sein de la cour de Lorraine, incita le duc de Lorraine à faire analyser l'eau par son premier médecin le docteur Bagard.

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La Fontaine minérale de Contrexéville : Quelques descriptions de Dom Calmet (1672-1757) tirées de son prestigieux ouvrage sur l'Histoire de la Lorraine. Contrexéville est une presqu'île, environnée d'eau de part et d'autre. C'est au centre de cette île, au milieu d'un jardinverger, que se trouve an couchant du village la Fontaine minérale qui est éloignée de l'une et de l'autre montagne d'environ 80 toises. Son bassin a 8 pieds de diamètre (2,44 mètres). Il est d'une figure angulaire. L'eau sort avec abondance de l'angle qui est au midi. Elle coule avec précipitation de l'autre angle, qui est à 1'orient. Le fond du bassin est une terre glaise, de couleur d'ardoise, et d'une odeur bitumeuse ou sulfureuse, et comme approchant de l'odeur de la poudre à canon. De cette glaise dissoute dans l'eau ordinaire, il s'en échappe bientôt une huile blanche qui nage à la surface. Les plantes qui environnent les sources sont considérablement chargées de rouille ocrée. Charles Bagard, premier médecin ordinaire du roi de Pologne, président et doyen du Collège royal des médecins de Nancy, s'est appliqué avec beaucoup de soin à examiner les substances qui constituent essentiellement la nature des eaux minérales de Contrexéville. Il a employé pour cela les procédés de l'évaporation, de la distillation, et les mélanges de différents corps avec ces eaux, en observant exactement les phénomènes qui se sont offerts, qui se sont succèdés, et qu'il a réitérés dans tous les cas, pour constater les faits par des opérations répétées. Ce savant médecin, après bien des expériences, a reconnu qu'elles contiennent un sel acide particulier, et une petite portion de sel alkali minéral volatil, unis et liés avec une substance bitumineuse et une substance savonneuse... Quant aux vertus des eaux de Contrexéville, le docteur Bagard nous apprend que ces eaux en général sont très favorables aux maladies des nerfs, par l'action de leurs parties pétroliques, balsamiques et savonneuses. Par la même raison elles détergent et consolident les ulcérations internes et externes. Il ajoute qu'elles sont utiles pour prévenir les retours de la goutte en rétablissant la souplesse des nerfs et des parties membraneuses, desséchées par l'humeur de cette maladie ; qu'elles sont surtout souveraines dans les maladies des reins, des uretères, de la vessie et de l'urètre; telles que la pierre, la gravelle, les glaires, les suppurations, les ulcères de ces parties, et les carnosités de l'urètre. Il rapporte ensuite des exemples de guérison de ces sortes de maladies, mais notamment de la pierre et de la gravelle... Le docteur Bagard rapporte encore d'autres exemples de la vertu de ces eaux dans un mémoire lu dans la séance publique de la Société royale des sciences et des arts de Nancy, le 10 janvier 1760. 

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